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Simon Pierre Arnold

La foi sauvage

Le contraire de la foi n'est donc pas le doute. Ce dernier est constitutif de la foi, au contraire, parce que celle-ci implique un processus de recherche éternellement inachevée. Non. Le contraire de la foi c'est la peur, que celle-ci soit inspirée ou justifiée par les violences affectives, culturelles, politiques, sociales ou même religieuses. Là où subsiste la peur, où elle est cultivée et entretenue, ne peut en aucun cas exister la foi.

Si la foi est la liberté, elle ne peut cohabiter ni avec la peur, ni avec la soumission, ni avec le silence. Quel sens aurait, en effet, une liberté qui ne prend aucun risque ? Jésus-Christ est le plus grand risque que je puisse prendre, y compris celui de l'échec et de la mort...

Ce que tu ne risques pas ne porte aucun fruit. Ce qui a le plus de prix pour toi doit absolument être risqué pour vivre et donner vie.